« Et otorgo vos que ayades por vros terminos desde como toma el puntal de fondon de corroça do se juntan amas las aguas arriba del agua arriba que viene de balmaseda dende fasta el arroyo que viene por somo del canpo de çornoça que es en derecho de percheta et dende do se pega el arroyo daçordoiaga et dendeasi como ba el cerro arriba fasta el sel de heguiluz et a fagasarri et a olaluceta et a buyana de suso así como cima de la sierra y dende el bado de chabarri y dende como ba el camino de echabarri fasta la sierra de ganguren et dende fastal puntal de fondo de deusto en derecho de luchana así como abedes partidos los terminos y amojonados con los de çamudio et de alfoz duribe con todas las anchuras y exidos et montes et aguas y lugares que los dichos terminos han en tal guisa que podades labrar y plantar y ensanchar et facer todas ganancias y mejorías también de ruedas et de molinos como de todas las otras cosas et conprar et vender. »

M. Diego López de Haro, seigneur de Biscaye, délimitant la ville de Bilbao dans sa charte de peuplement.

Valladolid, le 15 juin 1300.

Ainsi, cette zone, dernier domaine que Bilbao doit régénérer en termes urbanistiques, est un creuset de vestiges industriels à travers lesquels il est possible de découvrir et d'expliquer l'industrialisation de Bizkaia : des vestiges des quais de chargement de minerai de l'ancienne mine Primitiva, en passant par l'ancienne Electra del Nervión (aujourd'hui SADER), première Centrale Thermique qui a permis l'éclairage électrique du Bilbao métropolitain (1894), la savonnerie Tapia, qui avec son savon Chimbo a démocratisé l'hygiène personnelle, les restes de SEIDA, Société Espagnole d'Importation et de Distribution d'Automobiles qui, à partir de 1935, a commencé à assembler à Zorrotza les célèbres autobus, Grandes Molinos Vascos, créée en 1923 et qui, à ce jour, peut être considérée comme la plus belle usine de la Ría, les restes de la corderie, usine de cordages appartenant à Real Astillero et Arsenal de Zorroza, le pont en fer du chemin de fer de M. Pablo Alzola, le bâtiment de bureaux de la « Compañía Arrendataria del Monopolio de Petróleos, S.A. », mieux connue sous le nom de CAMPSA, et l'ensemble protégé des Talleres de Zorroza, connu dans le quartier sous le nom de « la Universidad » (l’Université), en raison de la haute qualification qu’acquéraient ses travailleurs, et dont l'activité sidérurgique nous permet aujourd'hui de profiter de son architecture de style britannique et des éléments fabriqués tels que la Croix du Gorbeia (1910) ou encore d'innombrables grues portuaires et ponts, aujourd'hui opérationnels, à León, Palencia, Ourense, Saragosse, Guadalquivir...